Besançon : clé de voûte de l’horlogerie française
Le berceau national de l’industrie, Besançon, vibre au rythme de la production qualitative des maisons historiques et des marques émergentes à la créativité inspirée.
Tel un phénix, l’horlogerie française, dont les savoir-faire ont été reconnus au patrimoine mondial de l’Unesco en 2020, semble renaître. A-t-elle seulement disparu ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 1880, les horlogers de Besançon assemblent 90% de la production française. De la massive horloge franc-comtoise à l’élégante montre à gousset, la renommée de la qualité de fabrication dépasse les frontières. Des crises internationales ébranlent toutefois l’industrie durant le XXe siècle et mettent à mal des savoir-faire d’exception. Toute parenthèse est faite pour être refermée. Le retour en force des mouvements mécaniques au début des années 2000 offre un nouvel élan à l’horlogerie bisontine.
Pour l’accompagner, la ville possède de multiples atouts. Un large éventail de sociétés composent son écosystème. Des maisons historiques, Dodane, Saint-Honoré, LIP, Yema, Herbelin, côtoient des marques émergentes inventives. La valeur n’attend pas le nombre des années ! Les design modernes répondent avec à-propos à l’air du temps et aux exigences des passionnés. Les montres à l’allure sportive signées Reservoir combinent ainsi heure sautante et minute rétrograde. Trilobe se singularise par des pièces exclusives sur lesquelles des anneaux remplacent les traditionnelles aiguilles des heures et des minutes.
Sous la griffe UTINAM Besançon et l’impulsion de Philippe Lebru, son créateur, l’horlogerie comtoise s’est aussi distinguée avec la création d’horloges contemporaines. En 2005, un Grand Prix au Concours Lépine de Paris, suivi d’une Médaille d’Or en horlogerie au Salon de l’Invention de Genève, offrent à la marque une renommée internationale.
Le dynamisme est donc au rendez-vous, porté par des initiatives pertinentes et la volonté d’afficher ses origines hexagonales. March LA.B délaisse les mécanismes japonais pour les mouvements réglés dans les ateliers d’Humbert-Droz. Ralf Tech, spécialiste dans la conception de montres de plongée, présente prochainement une nouvelle référence équipée du calibre Initial Pequignet. Doté à 72% de composants français, ce mouvement automatique trois aiguilles succède au très élitiste Calibre Royal de la marque, réservé à des modèles de prestige.
À Besançon, l’heure sonne le renouveau de l’excellence de l’horlogerie française.
A LIRE AUSSI
Le virage RSE de l’horlogerie française
L’horlogerie française connaît un renouveau certain, L’occasion pour les marques de témoigner de leur engagement...
Les iconiques françaises
Entendez-vous le tic-tac de ces montres françaises qui exécutent un joli ballet chronométré ? Laissez-vous séduire...
Histoire de l’horlogerie française
Horlogerie française : avoir le talent de l’audace Pays des arts et de la culture, de...
Montres. Ça tourne. Action !
Les montres et le cinéma vivent une belle histoire d’amour depuis des décennies. Pour les...